Nous avons choisi le tampon encreur automatique pour décrire l'évolution et l'histoire des tampons encreurs dans le monde contemporain
parce qu'ils représentent bien ce à quoi on pense lorsqu'on parle de tampon, enfin... de tampon encreur.
En effet on pense tous forcément à ce petit boitier plastique en forme de pavé, qui lorsqu'on appuie vers le bas fait tourner une platine encrée et qui imprime alors sur la feuille où il est posé.
Le tampon automatique est un tampon à encrage intégré. C'est à dire qu'au contraire du tampon manuel comme le classique tampon bois, qui nécessite un encrier séparé, le tampon automatique embarque sa propre réserve d'encre, sous forme d'une cassette d'encrage généralement rectangulaire et possédant un feutre que l'on a imprégné d'encre. Le principe général des tampons automatiques tient donc à la présence d'un système mécanique qui, un peu à la manière d'une came, va créer un mouvement de rotation complexe de l'empreinte caoutchouc qui se désolidarise de l'encreur intégré avec lequel elle était en contact, pour aller se poser de manière verticale sur le papier. Nous avons parlé de came plus haut car bien entendu, le mouvement de l'utilisateur, lui, reste vertical pour simplifier l'usage.
Dans le paragraphe suivant nous sauterons aux années 70 pour parler du premier tampon automatique. En fait ce n'est pas tout à fait exact. Il faudrait parler de tampon encreur automatique, c'est à dire comme indiqué ci dessus, de tampon embarquant leur propre encreur. Car dès les années 30 on peut trouver des tampons ayant la forme caractéristiques des tampons automatiques métalliques avec le manche en forme de cloche ou de boule au dessus de tampon. Même sur ebayon peut en trouver ! Non, en fait ces tampons, la plupart du tampon n'embarquait pas d'encreur, mais dans un sens ils étaient automatiques. Le mot automatique se rapportant au mouvement du tampon.
Dans la suite, le terme tampon automatique désignera donc le tampon à encreur intégré.
C'est Trodat, en 1976, qui commercialise le premier "Printy". Ce tampon auto-encreur ringarudise les tampons bois qui avaient pignon sur rue jusqu'alors.
En 2007, lorsque nous avons commencé notre activité, la commerciale de chez Trodat s'était même posé la question devant nous du pourquoi des clients commandaient encore des tampons bois (à encrage séparé de fait), ce qui prouve bien à quel point le tampon automatique a radicalement remplacé son prédécesseur.
En 1996, Trodat en rajoute une couche en créant le tampon Printy en version "Metal Line". Le fameux tampon professionnel avec le manche en forme de cloche est né. On nous sortirait un objet comme ça de nos jours, on dirait "que c'est moche". Mais désormais, cela ne choque plus personne d'avoir ces gros engins en métal trônant sur les bureaux des secrétariats et des mairies, comme pour assouvir un besoin d'autorité sur les documents qui sortent de ces endroits.
En 2010, la marque autrichienne Colop rajoutera la protection antibactérienne sur ces gros tampons, suivie d'une gamme tout métal. Le produit, équipé d'une encre alimentaire est alors apte à rentrer en chambre blanche. On pourra évoquer également les professions médicales où cette technologie "Microban" qui ne s'altèer pas avec le temps, trouve tout son sens. Le technologie Microban 3G Silver ne s'estompera pas malgré le lavage du tampon. Elle est inoffensive pour la santé. Cette protection empêche la prolifération des bactéries.
Bien entendu, nous n'avons abordé ici qu'une petite partie de l'histoire en nous intéressant uniquement aux modèles de tampons encreurs avec empreintes caoutchouc qui ont été rendues possibles grâce à l'invention du caoutchouc. Mais il y a d'autres moyens d'imprimer un motif comme les pinces à gaufrer ou tout simplement en utilisant une autre matière que le caoutchouc à la manière d'un moule dans d'autres domaines de l'industrie.
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